(1). Grossaupa qui s'est appelé aussi Velká Ùpa fait partie de l’agglomération de Pec pod Snézkou, République Tchèque.

(2)La commune de Reinsdorf où existe toujours la maison natale de Landrock, a fait des recherches sur sa vie dont voici les résultats : Ernst Heinrich Landrock a été enregistré dans la paroisse évangélique luthérienne de Reinsdorf : Père : Carl Friedrich Landrock, mineur Mère : Anna Sophie, née Schmitter originaire de Wildenfels Les deux se sont mariés à Reinsdorf. De confession luthérienne évangéliste, ils ont eu 6 enfants. Ernst Landrock a été le 5ème enfant et le 3ème fils. Il a été baptisé une semaine après sa naissance : le 11 août 1878. Information citée dans la notice biographique de Landrock mise à jour par Edouard Lambelet en 2002. Le maire de Reinsdorf, M Ludwig nous a d'autre part envoyé l'extrait de naissance de Landrock ainsi que la photographie de la mason natale de Landrock.

(3)L'école d'Eder fut le pemier établissement au monde financé par un Etat où l'on enseigna la photographie: il est établi que c'est bien là que Lehnert y apprit la photoraphie, l'Italie lui ayant alors servi de " travaux pratiques".(Description des cours dans mon livre).

(4 )M. Ralph Forner originaire de Reinsdorf raconte dans une lettre adressée le 7 juin 2002 à Mr.Steffen Ludwig, maire de Reinsdorf : « Landrock et Lehnert n’étaient pas riches. Ils avaient besoin de beaucoup d’argent pour financer leur projet d’expédition en Afrique. Ils ont cherché un financier, mais aucune banque n’a accédé à leur demande. M. Landrock en parla à son ami, le fermier Fritz Schauer de Schönau. Celui-ci se déclara prêt à leur remettre 4.000,- marcs à leur disposition. Cette somme représentait une petite fortune à cette époque. On pouvait construire 2 maisonnettes avec cet argent. Mr. Landrock avait travaillé chez la famille Schauer comme vacher et avait lié amitié avec le seul fils de cette famille, justement Fritz Schauer. Mr. Landrock a rendu cette somme dans les années vingt en marc or. Mr. Schauer s’est construit une petite villa avec cet argent… » Information citée par Edouard Lambelet dans la notice biographique de Landrock mise à jour en 2002. J'émets personnellement les plus grands doutes sur la date de 1903 sur ce prêt (voir démonstration mon livre).

(5)La maison GARRIGUES fut créée en 1860 (d'après une publicité parue dans un annaire de 1894 retrouvé par Iadh BAHI), mais peut-être pas en Tunisie ! Après la reprise par Marechal, les cartes signées GARRIGUES continuent à être fabriquées, coloriées industriellemnt et diffusées au moins jusqu'en 1914. MARICHAL est cité par L'indicateur tunisien comme exploitant le fonds GARRIGUES en 1899. En 1906 une publicité parue dans le Guide du Comité d'Hivernage de Tunis situe le magasin "Photo-GARRIGUES" au 5 de l'Avenue de France (nous avons ausi vu bizarrement une carte GARRIGUES localisant le magasin au 45 avenue de France). Guy MANDERY a trouvé également avant la fermeture du 9 avenue de France, des boutiques au 23 rue al-Djazira dans la Médina, et au 14 rue de la Commission. Les denières cartes reproduisant des clichés GARRIGUES ont été éditées par E.C., après 1910 (dont une avec la signature du photographe dans le négatif de l'image , carte 135 : "scènes arabes"). Cette maison d'édition métropolitaine publiait des cartes à la même époque sur certaines régions françaises sans doute à partir de Châteauroux (NEUDIN, La photographie dans la carte postale, Paris, 1992, page 147). Sur certaines cartes GARRIGUES tardives on trouve les modèles préferrés de LEHNERT (voir carte EC n°144 reproduite en fin de la page du site: "Le Harem"). Selon moi, Marechal a repris la maison Photo-Garrigues entre 1894 et 1899 et comme il était photographe lui-même, il est plus que probable que c'est Marechal qui a réalisé les clichés contemporains des photos de LEHNERT. Des photos lui sont d'ailleurs créditées dans une revue tunisienne dans les années 1910 (voir mon livre).

(6) L'existence de cet album de 28 photos numérotées ( renvoyant à un index en allemand), qui permet de dater à peu prés les photos incluses, nous a été signalé par M Malcolm GAIN. Les escales"illustrées" en sont: Marseille, Palma, Alger, Tunis, Carthage, Taormine, Naples, Pompéi, Rome, Civitavecchia, Ajaccio et Nice. Certaines photos de cet album seront rééditées plus tard avec des légendes en allemand portant ou non la mention "Tunis" aprés la signature. Le catalogue tunisien présente aussi cinq photos de l'Alhambra de Grenade, et des "espagnolades" qui ont été réalisées à Tunis dans la maison de LEHNERT.. On connait aussi des photos de Barcelone, Séville (avec des images de corrida) et Malaga. Pour les voyages de LEHNERT en Italie, Rome, Naples, Sorrente, Capri et Palerme sont les villes les plus photographiées et dont certaines vues furent commercialisées en cartes postales.LEHNERT & LANDROCK ont ainsi publié plus de deux cents cartes postales sur l'Italie avec notamment de magnifiques vues du vieux Naples, du port de Sorrente ou de Capri. Ces photos "artistiques" ont sans doute été prises lors d'une mission photographique organisée depuis Tunis et sans rapport avec la croisière de 1905 (cf catalogue "Bellezze italiche"). Les cartes postales italiennes que nous avons vues furent toutes envoyées entre 1921 et 1923. Signées avec le logo LLT sans mention Tunis, elles ont été peut-être éditées à l'époque de Leipzig. Jusqu'à présent nous n'avons pas trouvé de cartes postales à partir des photos trés" touristiques" sur la Côte d'Azur, que l'on trouve dans cet album et celui de 1910.

(7) Dans cet ordre selon la chronologie établie par Gilles NERET, ce qui ruinerait l'hypothèse d'une "dette" de MATISSE et de PICASSO envers la "jeune bédouine" de LEHNERT...

(8) Date (1er octobre 1908 pour la carte 509 légendée en rouge avec au dos le n°8452) qui est révisée dans mon livre. Il faut préciser que sans doute dés leur arrivée en 1904, LEHNERT & LANDROCK ont commercialisé des cartes postales en couleur de qualité trés inférieure aux séries que nous présentons. Nous en avons vu deux exemplaires représentant des vues de Tunis: "La Place de l'Algérienne" et "Vue générale" reprise plus tard sous le numéro 501; ces premières cartes n'étaient pas numérotées et signées en rouge verticalement à gauche de l'image. Leur dos n'était pas divisé ce qui laisse à penser que leur date d'édition fut très précoce. L'une d'entre elles fut pourtant postée tardivement en 1910.

(9) On rapellera ici que LEHNERT a photographié la Place Saint Marc à Venise avant la reconstruction du campanile en 1912 et Messine peu aprés le tremblement de terre de décembre 1908, .photos qui figurent dans cet album dont l'existence nous a été signalée par M Karsten KOLD. Toutes les autres escales se rapportent à des photographies "touristiques" de valeur artistique assez faible. Ces clichés sont ici légendés en allemand, avec ou sans la mention Tunis, mais sans le logo stylisé LLT. Des photos de l'album de 1905 sont reprises comme la vue de Civitavecchia ou les images de Pompéi. On note aussi dans le catalogue de L&L 1923 des images de Split, Pola, Kotor, Raguse et Spalato. Concernant Jérusalem , le catalogue tunisien comprenait déjà deux clichés "artistiques" de la Ville Sainte. Une carte en couleur (la nôtre fut envoyée de Beyrouth le 15 septembre 1921) représente ainsi "La ville sainte" (n° 913). L'autre cliché représente la Mosquée d'Omar (carte hélio n°623), édité en héliogravure grand format avec la ref 2195 et la mention Tunis. Un album de croisière non daté comporte par ailleurs deux photos de Jérusalem que l'on datait généralement de 1923 avec la signature "Tunis" : c'est donc la preuve d'un voyage en Orient de LEHNERT lui-même avant 1914 et en particulier d'une campagne photographique à Jérusalem (dates plus précises dans mon livre). Toutes les photos des albums de croisière sont signées LEHNERT et LANDROCK, et malgré la modeste qualité artistique de la majorité des clichés, nous les attribuons un peu conventionnellement à LEHNERT. Certaines des photos sont cependant choisies dans le fond comercial L&L (pour Tunis, Carthage et la Tripolitaine) et dans le catalogue "Bellezze italiche" pour certaines photos italiennes. L'album de 1913 récemment découvert par Edouard Lambelet reprend des vues de la Côte d'Azur des albums précédents, et un album non daté que nous avons localisé en Pologne démontre une double numérotation dans ce catalogue "Méditerranée" où les touristes faisaient leur choix pour constituer leur album personnalisé, à partir de deux itinéraires de croisère, le premier, "Mittelmeer" , dans le bassin méditeranéen occidental et le second, " Orient-reise", dans le bassin oriental..

(10) D'après Charles Henri FAVROD à Edouard LAMBELET: pour notre part nous avons trouvé quelques imitations, des similitudes, un modèle féminin commun mais pas de preuve tangible de piratage, faute de pouvoir dater précisément la série de cartes L&L "imprimée en France". La solution du mystère, qui contredit Favrod, se trouve expliquée dans mon livre et dans "Chatelain retrouvé" (voir bibliographie)...

(11) D'après les cartes autographes de Rudolf LEHNERT signées "Rudi" envoyées à sa femme depuis Naples (où il réside 3 place Garibaldi) avec des séjours à Pompéi et Capri (Archives Martine BERNET). Une note manuscrite autobiographique de LEHNERT (archives martine BERNET) date de juillet-octobre 1920 une campagne italienne pour y réaliser des vues et cartes postales et il y serait retourné en 1922 pour superviser l'édition de cette collection mais les cartes L&L envoyées par lui à sa femme sont bien datées septembre 1921 à une date où les cartes italiennes L&L sont donc déjà éditées ! Peut-être s'agissait-il aussi de la révision du catalogue "Bellezze italiche" ? Il faut aussi tenir compte qu'il existe deux séries de cartes postales L&L italiennes , une série numérotée avec légendes en italiques, et une seconde non numérotée, avec une légende typographiée différemment: ces voyages de LEHNERT correspondent peut-être à cette seconde édition puisque c'est sur des cartes de la première qu'il écrit à sa femme en septembre 1921.Dans cette hypothèse, celà permetrait de dater la seconde série de fin 1922, début 1923 (cartes italiennes datées trés bienvenues !!!).

(12) Lettre conservée par Monsieur Paul BOGLIO (A.A.A.R.)

(13) LEHNERT se vit offrir son profil sculpté dans un médaillon en bois par un des patients du sanatorium avec lequel il avait sympathisé. Le médaillon est signé MR. (collection Martine BERNET)

(14) A ce propos les ouvrages de CARDINAL et de FAVROD-ROUVINEZ se contredisent: pour CARDINAL , et d'aprés les souvenirs de la fille de LEHNERT, en novembre 1923, " LEHNERT sa femme et sa fille rejoignent au Caire LANDROCK qui les y a précédés de quelques mois avec son épouse et le fils de celle-ci". Pour FAVROD et ROUVINEZ et d'aprés les souvenirs de Kurt LAMBELET, en 1923 "LEHNERT part avec un assistant en Egypte, Palestine et Liban . Il est rejoint le 4 octobre 1924 par sa famille, ainsi que par LANDROCK sa femme et leur beau fils" qui arrivent à Alexandrie sur le bateau italien TEVERE.

(15) Alexandre ROUBTZOFF séjourne à Redeyef du 23 novembre au 10 décembre 1944. Il écrit dans son journal ces pages émouvantes qui décrivent le lieu où Rudolf LEHNERT finira ses jours: "Un touriste ordinaire ne trouverait ici rien d'intéressant, quant à moi, j'y ai trouvé des beautés incomparables... Le coloris rose des montagnes qui entourent, à l'horizon tout le plateau aride, à perte de vue, est d'une subtilité rare. Les costumes des indigènes -surtout les bédouines- sont d'un orange si intense que cette coloration vive prend une vigueur incroyable sous les rayons du soleil limpide et dans l'ambiance générale des teintes sans accent." (Patrick DUBREUCQ, op cit, page 212). Alexandre ROUBTZOFF est mort en 1949 soit un an aprés Rudolf LEHNERT.