LA CDV :
                                 UN NOUVEAU REGARD SUR 
                                 LES PHOTOGRAPHES





Extrait de la préface par le photographe Yazid Bekka

"L'ordre colonial passait sans doute aussi par l'image. Magie de la photo, l'objet, la personne, fait tout le travail. Ce sont eux qui nous voient, ce sont eux qui nous rêvent. Le monde nous réfléchit, le monde nous pense. Telle est la règle fondamentale"

En rendant hommage à tous ces gens pris en photo, Michel Mégnin met un sacré coup de projecteur sur la place déterminante de la photographie dans notre vie quotidienne, avec ses avantages et ses inconvénients.
Il nous fait redécouvrir, au grè d'un cours d'histoire en images, bien des photographes oubliés, pionniers, artisans d'un phénomène de société (politique) qui a marqué son temps. Celui de l'Algérie dans le décor "colonial" qui a servi aux personnages, ausi bien du côté cour occidentale, que du côté jardin indigène. C'est de cela et de la diversité des talents, de la fonction sociale de la photo-carte au travers de l'histoire, fouillée, remuée, respirée, où l'apparence première a dominé pour certains, avant l'écriture de l'Histoire, que l'auteur nous raconte (...)
Selon la formule propre aux cinéastes, autres professionnels de l'image, chaque film "creuse un nouveau trou". Abordant un sujet de réflexion que ne contiennent ou n'épuisent nullement les oeuvres précédentes, ce livre marque un nouveau départ. Une étude nécessaire, sur le sort et la qualité de l'indigène dans le contexte spécifique de la colonisation. Ce livre ne s'adresse pas seulement aux photographes, aux amoureux de l'image, aux indigènes libres ou aux anciens colons, mais à tous. A l'heure où la place de la colonisation fait encore débat, où le rôle de l'indigène parti au combat est enfin "reconnu", où la Guerre d'Algérie se montre sur le petit écran, ce livre propose une leçon de vie : chacun y puisera un peu de sa notalgie, y maîrisera le double point de vue de la mémoire. Celle du Sarrazin, ou indigène, et celle du colon. En apprenant à lire ces photos-cartes de l'Algérie du XIxème siècle, nous apprenons aussi à lire en nous-même, et à décider de notre existence.


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"La photo-carte en Algérie au XIXème siècle"
  carte de visite d'une société coloniale

                                                                                    Michel Mégnin, Paris, Non Lieu et Alger, Edif 2000, 2007

                                                                                                                           Pour une nouvelle histoire des photographes en Algérie

                                                                                                 128 pages, 300 illustrations, ouvrage broché, prix public en librairie : 25 euros

           Avec une préface du photographe Yazid Bekka

                              Nombreuses images inédites avec une série exceptionnelle Disdéri à l'occasion du voyage  de Napoléon III en 1860.        
                                       Premières images du Sud algérien avec le studio "Photographie Saharienne" et plus de 150 notices biographiques :   
    Alary-Geiser, James et Jean Geiser, Bertrand, Berthomier, Portier, Leinack, Famin, Leroux, Nesme, Mouttet, Richan, Rozier, Clavier, Klary, Vollenweider à Alger, Mongin à Sétif, Dupont, Decugis, Bruneau, Perpère à Oran, Prod'hom à Bône, Pedra à Tlemcen, Chazal, Sarrault, Veuve Plasse et Oberty à Constantine, Maure à Biskra, David et un "A. Eberhardt" à Blidah  
et beaucoup d'autres photographes inconnus jusqu'à présent à découvrir...
Le lecteur trouvera sur ce site une mise à jour de cet index, avec correction, nouvelles informations et nouveaux studios


                       

Image reproductible et à un coût bien moins élevé que ses prédécesseurs, le « portrait-carte » a été inventé par Eugène Disdéri à Paris, en 1854. Il consiste à coller sur un carton format « carte de visite » un portrait photographique représentant la position sociale d’un individu. Très en vue à la cour de Napoléon III, la photo-carte (ou CDV) est ainsi devenue le support photographique le plus diffusé dans le monde avec des portraits mais aussi des vues, des paysages et des scènes locales reconstituées en studio ou prises sur le vif, aussitôt collectionnées dans des albums de famille ou de voyage. De nombreux studios ont évidemment essaimé sur la terre algérienne alors définie par Napoléon III comme « un royaume arabe, une colonie européenne et un camp militaire français ». 
Le corpus peu à peu retrouvé de ces photos-cartes témoigne de la représentation photographique de la société coloniale qui se met alors en place en Algérie, entre l’image privilégiée par Disdéri du statut social et « 
la ressemblance intime » recherchée par Nadar. Avec les possibilités d’une technique confrontée en Algérie à des conditions naturelles et culturelles qui en définissent l’usage, colons civils, militaires en service, voyageurs et, parmi les « indigènes », notables ralliés à la France, « mauresques », « types »  et autres portraits retrouvent ainsi leur place dans un album imaginaire. Grâce à ce rendez-vous tropézien, la photo-carte nous interroge sur un travail photographique dont la sensibilité artistique varie forcément, qu’elle s’applique à un décor urbain dont l’identité se dédouble, à ce nouveau Sud dont l’exotisme devient peu à peu accessible et, bien sûr, aux modèles : ceux qui payent et ceux que l’on rétribue ou dédommage.
Représentations de Soi et de l’Autre et de leurs perceptions, « alors » et maintenant, avec ce travail de recherche identitaire encore nécessaire de part et d’autre de la Méditerranée. Parmi ces photographes-pionniers encore trop méconnus, les visiteurs auront la surprise de découvrir le studio "Photographie Moscovite" d’Adolphe Clavier, né à Saint-Tropez en 1822, et qui fut un des principaux photographes d’Alger dans les années 1860 avant de s'installer à Sétif où il décède en 1894.

Paris, Salon du Livre, Porte de Versailles, rencontre-signature, mars 2008
           Toulouse, Librairie-café Terra Nova, rencontre-signature, avril 2008 
Péchabou, Médiathèque, exposition, conférence et signature, mai 2008

Saint-Tropez : "Rendez-vous culturel avec l'Algérie"
Exposition de photos-cartes d 'Algérie sous le second Empire et conférence
Mars  2009  

Les bibliothèques-médiathèques désireuses de proposer une exposition 
consacrée aux portraits-cartes en Algérie peuvent me contacter au mail :
michel.megnin@free.fr
 

 
                    

Pour une information ou toute question : michel.megnin@free.fr

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